Eric Stalner est né à Paris en 1959. En compagnie de son frère Jean-Marc, dès le début des années 80, ils illustrent des affiches de concert, des pochettes de disques et des publicités. Ils rencontrent Christian Mouquet et donnent naissance à leur première série : Les Poux, aux éditions Glénat. 

Les auteurs ont su mener leurs personnages dans la réalité historique, insérer leurs vies dans les grands chamboulements du début du 20ème siècle. En plus, le dessin est très bon, il y a des vraies "gueules" dans cette BD, la découpe des planches est dynamique, les angles de vue aussi.
Bref, un bon moment, sans pour autant crier au chef-d'oeuvre.

Ni Dieu, ni maître (1989)

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En 1990, avec Daniel Bardet, ils débutent la série "Le Boche" pour le même éditeur,

Sur une route, un homme marche d’un pas solide.. S’il vient parler, c’est avec un accent qui écorche l’oreille et qui lui vaut ce surnom un peu méprisant : le Boche.

Tome 2 - Zigzags (1990)

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Tome 3 - Entre la chair et l'os (1992)

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Tome 4 - Le cheval bleu (1993)

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Tome 5 - Dans la peau d'un neutre (1994)

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puis commencent deux séries pour Dargaud : la saga "Fabien M." et "Malheig" (débuté en 1996), où ils réalisent à quatre mains scénario et dessin.

En avril 1998, ils créent à nouveau une nouvelle série "Le fer et le feu", dans la Collection Caractère chez Glénat, qui se déroule dans la France du XIXe siècle.

1999 marque un tournant dans la production à 4 mains des deux frères. En effet, chacun souhaite faire un bout de chemin de son côté. Eric crée deux nouvelles séries : l'une chez Dargaud, "La Croix de Cazenac" avec Pierre Boisserie au scénario ; 

La guerre est sale. On y vit, on y meurt, on y survit salement. Plus personne ne croit au mythe des conflits en dentelles, à la légende de la fleur au fusil. Toutes les fleurs sont mortes aux fusils de nos pères chante un poète.
Surnage encore du fatras d’antant qui a envoyé tant d’entre eux sous la mitraille, des images d’amitiés, d’honnêteté, de solidarité, d’idéaux communs qui auraient uni les combattants, confortés par un idéal commun face à la menace venue d’ailleurs. C’est à cette autre légende que s’attaque La Croix de Cazenac, placée sous le signe d’une citation de Shakespeare, tirée d’Hamlet : ''Nous sommes tous des gueux fieffés. Ne te fie à aucun de nous''.
Et Etienne, jeune provincial idéaliste qui, en juin 1914, se destine au séminaire, ne pourra effectivement se fier à rien, ni à personne. Son frère, soi-disant abattu par un agent double dans le premier épisode, réapparaîtra à la fin du deuxième. Lui-même abandonnera le service de Dieu pour devenir, dans l’enfer des tranchées, un ange exterminateur surnommé Trompe-la-mort. La soi-disant femme de son frère tant aimé se retrouvera dans ses bras lors d’une folle mission au coeur de la Russie où bouillonnent déjà les prémices de la Révolution d’octobre. Un colonel des services spéciaux de l’armée française se révélera être une ordure de la plus belle eau, son ordonnance un assassin sans états d’âmes. Et quand, après avoir frôlé la mort cent fois, Etienne pourra enfin se pencher sur le tombeau de cette mère soi-disant morte en le mettant au monde, il découvrira qu’elle fut mise en terre dix-huit mois avant sa naissance.
Nous sommes tous des gueux fieffés. On ne peut de fier à aucun de nous. 

Le sang de mon père (2001)

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la seconde chez Glénat, dans la collection Grafica : "Le roman de Malemort" en auteur complet.