De 1974 à 1976, Jean-Claude Servais poursuit ses études à l'Institut St Luc de Liège dans la section arts graphiques.

Dès 1975, sous le pseudonyme de Jicé, il publie ses premières planches dans la rubrique "carte banche" du journal Spirou.

Toujours pour cet hebdomadaire, il enchaîne en 1976 avec trois épisodes de Ronny Jackson, scénarisés par Jean-Marie Brouyère, puis prépare en 1977 deux Belles Histoires de l'Oncle Paul (signées cette fois Gil Verse et scénarisées par Octave Joly) ; ces deux récits ne seront pourtant pas publiés.

La même année, Jean-Claude Servais entreprend une collaboration avec le journal Tintin. Il y conçoit tout d'abord une série d'histoires authentiques sur des scénarios de Michel de Bom et d'Yves Duval, puis, épurant son graphisme, il s'attaque en 1980 à toute une série d'histoires sur le thème de la magie et de la sorcellerie (celles-ci seront reprises dans l'album La Tchalette aux éditions du Lombard en 1982).

Toujours dans Tintin, il dessine Isabelle en 1983 (un recueil au Lombard un an plus tard).

Parallèlement, il illustre en 1978 quelques pages dans le fanzine Oufti. Il fait alors la connaissance de Gérard Dewamme. Ensemble, ils élaborent la série Tendre Violette qui paraît dès 1979 dans le mensuel A Suivre (albums chez Casterman). 

Violette vit seule, au fond de la forêt. Violette vit libre, une bouteille à la main. Elle connaît les plantes, les animaux, les lois de la nature. Les hommes la cherchent souvent, la trouvent aussi mais ne peuvent pas l'attraper. En tout cas pas plus que ça. Par-ci, par-là, au gré de ses promenades, sans contrainte, mais pas la peine d'essayer de la boucler dans un château, de la ligoter dans une robe et un corset, même si on l'aime et qu'on a les meilleures intentions du monde. Les femmes qu'elle fait cocues la haïssent et Violette rit, sa bouteille à la main. Parfois on cherche aussi vraiment à lui faire du mal, l'accusant de tous les vices et de tous les crimes. Mais Volette sait que, pour rester libre, il lui faudra souvent payer le prix fort.

Tome 4 - L'Alsacien (1986)

Quai de gare en couleur

Adieu de Violette en noir et blanc

Adieu de Violette en couleur

Quai de gare en noir et blanc

Entrée du train en couleur

Entrée du train en noir et blanc

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Gare de Blagnan en couleur

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Gare de Blagnan en noir et blanc

Toujours en compagnie de Gérard Dewamme, Jean-Claude Servais illustre Les Saisons de la Vie (trois ouvrages aux éditions du Lombard en 1985 et 1986) et les Voyages clos - Montagne Fleurie, un récit publié dans Circus en 1988.

En 1989, avec le chanteur Julos Beaucarne, il entreprend une longue quête onirique intitulée l'Appel de madame la Baronne (aux éditions Casterman).

Sur ses propres textes, Jean-Claude Servais dessine l'album Iriacynthe (paru chez Jonas, puis Bédescope en 1982 ; réédition chez Casterman en 1992), ainsi que l'Almanach et la Petite Reine chez Casterman (recueil en 1988 et 1992).

Fin 1992, il réalise également Lova dans la collection Aire Libre des éditions Dupuis 

Lova disparaît dans la forêt ardennaise. Huit ans plus tard, elle est retrouvée vivant parmi les loups. Nue, couverte de plaies, sauvage. Commence alors la délicate rééducation de l’enfant-loup. Grâce à Catherine, sa mère, les progrès se font spectaculaires : mots retrouvés, bribes de souvenirs, sourires arrachés au néant. Mais, pour ne pas céder à l’appel de ses frères loups, Lova doit lutter de toutes ses forces : un combat terrible, émouvant, et à l’issue incertaine.
Toute l’oeuvre de Jean-Claude Servais effectue un même mouvement pendulaire entre réalisme et fantastique. Dans Lova, au fantastique du thème répond le réalisme absolu du scénario et du dessin. Avant même d’écrire la première ligne de l’aventure de Lova, l’auteur s’est abondamment documenté. Notamment sur le dernier cas connu d’enfants-loups datant de 1920. Lova, elle, vit aujourd’hui. Pour Servais, c’est le pari de porter un regard neuf et actuel sur le mythe de l’enfant-loup.

TER rouge et jaune TER en gare

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et reprend chez Helyode le cycle de Merlin l'Enchanteur, sous le titre Pour l'amour de Guenièvre.

En 1994, il entreprend la Mémoire des Arbres chez Dupuis et les Seins de Café en 1995 aux mêmes éditions. Dans La Mémoire des arbres, Jean-Claude Servais propose des histoires qui mettent en scène, à chaque épisode, époques, lieux et personnages différents.
Mais toutes ont en commun la forêt, la campagne, les villages et leurs mystères.
Mais toutes racontent la destinée, tragique ou merveilleuse, épique ou intimiste, de marginaux, vagabonds, brigands, bandits ou assassins, dont la vie explose et se déchire comme un ciel d'orage.

Tome 7 - La lettre froissée 1 (1999)

Détail des wagons Train vapeur en campagne

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Tome 8 - La lettre froissée 2 (2000)

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Gare sur la ligne Arlon - Luxembourg Gare sur la ligne Arlon - Luxembourg

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Dessinateur réaliste et sensible, dans la tradition des grands graveurs du XIXème siècle, Jean-Claude Servais est également un merveilleux conteur. En douceur, il met en place son univers et parle de la campagne, du début de ce siècle ou bien encore de sa région (la Gaume, située en Belgique, tout près du Luxembourg).

Fanchon (1998)

Vingt ans après, Séverin, Hugues et Louis se retrouvent à l'enterrement de Rose, la mère de Fanchon. Mais Fanchon est absente. Fugue, dit-on. Disparue sans laisser de traces. Mystère que cette disparition. Malaise que cette explication.
Sur le faire-part que Séverin a reçu figure le signe que Fanchon dessinait sur les arbres et les rochers.
Le signe de l'amour qu'elle portait aux trois amis, le signe de leur complicité. Pour Séverin, aucun doute,
Fanchon se tient là, tout près.
Mais pourquoi ne se montre-t-elle pas ?
Fanchon, une singulière destinée, intimement liée à la nature sauvage et enchanteresse, des arbres de la forêt aux tourbillons de la rivière.

Gare de Charleville - Mèzière (1) Gare de Charleville - Mèzière (2) Gare de Charleville - Mèzière (3)
TER vert Métro parisien