Agé de 20 ans, Franquin fréquente durant une année les cours de l'école Saint Luc à Bruxelles.

A sa sortie, en 1944, fasciné par Disney, il entre aux studios de dessins animés C.B.A.

Il y rencontre Morris, Peyo et Paape.

A la suite de la disparition de ce studio, la belle équipe se place sous la houlette de l'homme-orchestre du beau Journal de Spirou : Joseph Gillain, alias Jijé. La Bande des 4 (Jijé, Franquin, Morris et Will) est formée. Ils habitent et travaillent ensemble. Tous profitent des conseils du génial Joseph. Celui-ci confie à Franquin la reprise de Spirou auquel il vient d'adjoindre Fantasio, ce qu'il fait en dessinant le Tank, une histoire complète en 12 pages (publiées dans l'Almanach Spirou 1947), puis, en reprenant au pied levé et à partir de la 6ème planche, les Maisons préfabriquées (voir l'album Radar le Robot aux éditions Dupuis en 1977).

Parallèlement, il réalise de nombreuses illustrations tant dans l'hebdomadaire Spirou que dans Le Moustique, Plein-Jeu et Bonnes Soirées.

Il donnera à la série toute son étoffe et ses plus beaux personnages : le Comte et le Maire de Champignac, Zorglub,... Le 31 janvier 1952, au cours de l'épisode "Spirou et les héritiers", il fait intervenir le Marsupilami, l'un des animaux imaginaires les plus fabuleux du 9ème art.

Un grand classique. Des personnages mythiques, le Marsupilami, du très grand Franquin, surtout à partir du n° 11. La série des Zorglub et QRN sur Bretezlburg sont des grands moments de la BD.

 

L'héritage (1947)

 

 

 

 

 

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Radar le robot (1948)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4 aventures de Spirou et Fantasion (1950) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Tome 6 - La corne de rhinocéros (1955)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tome 8 - Mauvaise tête (1956)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tome 10  -Les pirates du silence (1958)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Tome 17 - Spirou et les hommes bulles (1964)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Tome 18 - QRN sur Bretzelburg (1966)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tome 19 - Panade à Champignac (1969)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Suite à un différend avec l'éditeur Dupuis, Franquin travaille à la fois pour Spirou et pour Tintin. Pour l'hebdomadaire de Raymond Leblanc, il dessinera (de 1954 à 1959) l'exquis "Modeste et Pompom". Présentée sous forme de gag en une page, cette série l'oblige à une présentation sobre et efficace. Une exigence qu'il fera sienne durant toute sa carrière.

"Modeste et Pompom" annonce ce qui sera son personnage le plus populaire : Gaston Lagaffe.

En 1957, l'ancêtre de tous les anti-héros, fait son apparition dans Spirou.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1968, Franquin décide d'abandonner Spirou et Fantasio, confiant alors la série à Jean-Claude Fournier, pour se consacrer totalement au fiancé de Mademoiselle Jeanne.

Après 14 titres chez Dupuis, un nouvel album est en cours de préparation (100% Franquin) chez Marsu Productions.

En 1977, avec Yvan Delporte, il crée Le Trombone Illustré, supplément autonome du Journal Spirou, et il y conçoit ses premières "Idées Noires". A la disparition du Trombone, Fluide Glacial prendra le relais pour accueillir ces chefs d'oeuvre d'humour noir.

En 1981 avec les scénaristes : Delport & Jidéhem à la maison d'édition L'atelier, il publie : 

Les robinsons du rail 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les vrais génies ne s'endorment jamais et surgissent là où on ne les attend pas ! Homme de tous les défis, il conçoit, à l'aube des années 90, un univers destiné au dessin animé : les Tifous. Dans le secret de son atelier, pour son plaisir, il croque des milliers de "Monstres".

Avec Gaston, le Marsupilami reste son personnage favori. Ne décida-t-il pas d'en conserver les droits lorsqu'il abandonna "Spirou et Fantasio" ?

Longtemps, il cherchera la bonne idée (et le temps) pour lancer le marsupilami dans le club des héros à part entière.

Quelques gags témoignent de ce désir.

En 1987, avec Batem et Greg, il décide de redonner vie au Marsupilami. Une maison d'édition est créée pour cette noble tâche : Marsu productions. Franquin continue à veiller au destin du roi de la forêt palombienne. Il participe activement au développement du scénario avec Yann et suggère à Batem nombre de compositions graphiques.

Franquin a, par ailleurs, corédigé - avec Delporte et parfois Raymond Macherot - plusieurs épisodes d'Isabelle illustrés par Will, puis Arnest Ringard dessiné par Frédéric Jannin.

Hergé dira de lui : "Quand je vois un Franquin, par exemple, je me dis : "Mais comment peut-on nous comparer ? - Lui, c'est un grand artiste, à côté duquel je ne suis qu'un piètre dessinateur" si ce jugement peut paraître un peu péremptoire, il témoigne cependant de l'admiration du père de Tintin et Milou, envers l'un des plus fabuleux représentants de la bande dessinée européenne.

Le graphisme d'André Franquin, vif et expressif, son humour inspiré, subtil et intelligent, sa modestie légendaire, l'imposent en effet comme l'un des plus incontestables chefs de file de l'école de Marcinelle (regroupant les dessinateurs classiques du journal de Spirou).

A l'image de son maître Jijé, Franquin aime travailler avec des jeunes auteurs. Serait-ce un des secrets de son éternelle jeunesse ?